Emploi : l’échec libéral

, par udfo04

Les chiffres du chômage du mois d’août ne sont pas bons. Avec 20 000 chômeurs de plus et un nouveau record historique à la clef, on ne peut pas dire que la situation s’améliore. Dans notre département des Alpes de Haute Provence le nombre total de salariés est redescendu à 26 710 à la fin du premier trimestre 2015 alors qu’il avait dépassé 28 000 au deuxième trimestre 2012...cherchez l’erreur...

Et pourtant, depuis 2012, que n’a-t-on pas fait pour inciter les entreprises à embaucher ! Du CICE au pacte de responsabilité ce sont plus de quarante milliards d’euros d’argent public qui ont été concédés aux entreprises sous forme de crédit d’impôt ou d’allègements de cotisations sans que cela ne produise le moindre effet positif sur l’emploi.

C’est dans ce contexte marqué par l’aggravation régulière du chômage que l’Union Départementale FO 04 a réuni l’ensemble de ses syndicats du privé et du public le jeudi 24 septembre à Manosque. Qu’ils soient de la Poste, des hôpitaux, de la chimie ou de l’enseignement, tous nos responsables syndicaux ont fait la même analyse : la fuite en avant libérale du gouvernement, son empressement à céder sans conditions à toutes les exigences du patronat ainsi qu’à rogner systématiquement les droits et les revenus des salariés constituent un échec patent sur le terrain de l’emploi et ne permet pas au Pays de s’extraire de l’atonie économique dans laquelle il est plongé.

Tous nos délégués ont relevé qu’il n’était pas acceptable que, sur l’injonction du Medef, les mesures libérales et "austéritaires" s’intensifient alors même qu’elles démontrent chaque jour leur inefficacité voire leur nocivité. Ils en ont conclu qu’il était temps pour les salariés de se faire entendre et de constituer un rapport de force pour exiger un changement de cap économique salutaire. Nos délégués ont tous jugé que les préconisations du rapport Combrexelle, visant à "alléger" le code du travail, ne permettraient ni la relance de l’emploi ni l’amélioration de la croissance pas plus que ne le feront les lois Macron ou Rebsamen. Ils ont affirmé au contraire que seule une politique redistributive de relance des salaires et des pensions serait à même de créer une dynamique de croissance et d’emploi.

Dans notre département où l’essentiel des entreprises vivent de la consommation locale, chacun sait que la perte continue de pouvoir d’achat des salariés et retraités affecte en profondeur la vie économique et pèse durement sur l’emploi. Ce n’est pas un hasard si le secteur des services et du commerce, le plus important en nombre de salariés, est celui qui a perdu proportionnellement le plus d’emplois ces trois dernières années. Sans clients, aucun service ou commerce n’embauchera....même si on réduit ses charges.

Forte de ce constat et convaincue qu’il convient que les salariés soient mieux entendus, l’Union Départementale FO se prononce, dès à présent, pour la préparation d’une mobilisation nationale -y compris intersyndicale- centrée sur des revendications précises et fermes.

Pour l’augmentation des salaires,

Pour l’augmentation des retraites et pensions,

Pour le maintien intégral des statuts et le respect des conventions collectives.  

Dès maintenant, avec FO, construisons ensemble ce rapport de force.